Ce mois-ci, nous donnons la parole à Pecurina, jeune femme passionnée de randonnées. Elle nous livre dans cet article ses précieux conseils pour bien préparer son excursion en montagne.
Connaissez-vous Pecurina ?
Il s’agit d’une jeune femme passionnée qui s’est lancée le défi de réaliser le GR 20 en solitaire et en hiver ! Une performance que nous sommes fiers de soutenir pour cette jeune Corse pleine d’ambition. Compte instagram : @pecurina
par Pecurina
Avant toute excursion, mon premier conseil est de bien étudier la météo. En été cela permet de se prémunir des orages, très dangereux en montagne. Durant l’hiver cela permet d’anticiper les risques d’avalanches et de s’assurer que le vent n’est pas trop fort.
Par exemple, lorsque je fais du bivouac hivernal (en général à 3000m d’altitude) je vérifie que le vent est inférieur à 10km/h. Sinon je reporte ma sortie, même si le temps est clair.
Le plus :
Je croise plusieurs sites météo pour recouper les informations et être sûre qu’il n’y a aucun risque (météo Blue et météo France sont les deux sites que je consulte).
Une fois que vous avez obtenu le feu vert au niveau de la météo, il faut choisir votre itinéraire. Soit en mode trail-running, soit en mode bivouac.
En général j’utilise les cartes IGN pour faire un tracé, selon les points de vue qui m’intéressent : j’adore faire des boucles d’environ 30km par jour, avec des lacs et plusieurs sommets à enchaîner.
Le plus :
Je repère bien l’itinéraire en amont car je n’utilise pas de montre. Cette étape du tracé est un vrai régal, j’adore regarder les cartes et examiner toutes les crêtes possibles, les vallées… cela donne plein d’idées d’endroits à explorer !
Une fois que vous avez choisi votre itinéraire et votre type de sortie, il est temps de préparer votre matériel. Bien choisir son équipement est primordial pour réussir votre virée.
Celui-ci varie en fonction de votre choix (bivouac ou trail à la journée) cependant il y a des indispensables à toujours avoir, quel que soit le type de sortie, été comme hiver.
Côté vêtements :
Il faut toujours s’assurer d’avoir de quoi se protéger du froid, y compris l’été car le vent est souvent présent en montagne. De plus, le temps peut être parfois très changeant, c’est donc indispensable.
La déperdition de chaleur s’opérant d’abord par les extrémités (tête, mains, pied), il faut également s’assurer d’avoir de quoi se couvrir et être au sec : c’est primordial.
Pensez également à vous équiper d’une visière ou d’une casquette pour vous protéger du soleil et éviter les coups de chaud.
Le plus :
Lorsque je vais en altitude, je m’équipe d’une veste coupe-vent déperlante, avec une doudoune légère et des gants.
Lorsque je pars en bivouac j’adapte cette trilogie en version ultra chaude (veste gore-tex, doudoune extra chaude, gants épais). Je rajoute une couverture de survie, élément indispensable, ainsi qu’un bonnet et des chaussettes de rechange.
Côté matériel :
Avant de partir en excursion, il est impératif de vérifier votre matériel et de l’adapter à l’itinéraire prévu. Un équipement adéquat vous permettra de préserver votre corps et d’éviter les accidents.
Les bâtons sont très utiles car ils aident à l’effort et préservent vos genoux.
En hiver, il ne faut jamais faire l’impasse sur les crampons. Vous pouvez compléter votre matériel avec un piolet canne qui est très utile pour gravir les pentes raides. Finalement, la couverture de survie est indispensable, même si vous partez juste pour la journée.
Le plus :
J’utilise des crampons 12 pointes sur des chaussures rigides. Sinon, sur une pente raide le crampon ne pourra adhérer à la chaussure et c’est l’accident assuré.
En été, je pars également avec ma go-pro pour filmer !
Et sans oublier… les vivres !
Prévoyez toujours suffisamment d’eau pour votre sortie (ne comptez pas sur les points d’eau en montagne). Côté nourriture, assurez-vous d’avoir le nécessaire (apports en salé et en sucré) sans vous charger inutilement.
Le plus :
Côté salé, j’emporte avec moi de la viande des grisons : très légère à transporter et riche en protéines. Je rajoute en hiver du pain de mie complet et des repas lyophilisés quand je dors en montagne. Côté sucré, je ne me lasse jamais des éternelles compotes à boire que je complète avec quelques barres de céréales.
Finalement, j’aime bien ajouter à cette panoplie mes écouteurs et ma meilleure playlist. Ecouter de la musique en montagne, c’est vraiment quelque chose que j’affectionne et que je vous conseille de tester.
Vous êtes maintenant prêt à partir à la découverte des sommets Corses !
Pour en savoir plus sur Pecurina, découvrez son portrait en vidéo :